Syndrome de Sweet
Syndrome caractérisé par l’association d'une fièvre et
d’une éruption cutanée faite de petites taches en forme
d’anneau et de plaques de coloration violacée dont la
surface est irrégulière et douloureuse, survenant essen-
tiellement chez la femme de 30 à 50 ans.
Cette éruption siège essentiellement au niveau des
avant bras, des jambes, du visage et s’accompagne
parfois de douleurs articulaires (arthralgies).
La couleur des plaques ne semble pas faire référence
auprès des autres auteurs.
En effet, pour certains, le syndrome de Sweet est ca-
ractérisé par des papules rouges tirant sur le brun,
mais également par des nodules, des pustules, des
vésicules ou des bulles.
D’autres symptômes, en revanche, se retrouvent
constamment dans les descriptions de tous les au-
teurs :
fièvre, douleurs et neutrophilie (augmentation d’une
variété de globules blancs appelés polynucléaires
neutrophiles au dessus de 10.000 par micron litre).
D’autre part, il existe au sein des lésions un infiltrat
dermique (pénétration du derme par les polynuclé-
aires neutrophiles).
Chez environ 10% des malades, une prolifération
néoplasique (d’origine cancéreuse) est associée, le
plus souvent à type de leucémie aiguë non lymphocytaire.
Il s’agit d’une prolifération que l’on appelle blaste, c’est-
à-dire des cellules précurseurs « bébés cellules » d’une
variété de globules blancs.
Des lésions du tractus génito-urinaire ont été également
observées.
Il existe par ailleurs des localisations en dehors de la
peau (lésions extra cutanées) qui touchent les muscles,
les articulations, les yeux et les reins. On constate une
protéinurie (présence de protéines dans les urines).
Il peut exister également une glomérulonéphrite, c’est-
à-dire une inflammation des glomérules, qui sont les
cellules spécialisées dans la fabrication de l’urine par
le néphron (élément du rein).
Une atteinte pulmonaire par un infiltrat (envahisse-
ment) à neutrophiles, à l’image des autres infiltrats
cutanés, peut se voir.
La forme idiopathique (c’est-à-dire de cause incon-
nue) du syndrome de Sweet est plus fréquente chez
la femme, au décours d'un épisode infectieux respi-
ratoire.
Une éruption diffuse de papules et de macules rouge
brunâtre se voit au cours des mastocytoses (élévation
d’une variété de globules blancs appelés les masto-
cytes).
Elle porte également le nom d'urticaire pigmentée, où
la lésion représente un amas de mastocytes dans le
derme, avec une hyperpigmentation (accumulation de
pigments) de l'épiderme sus-jacent (situé au-dessus).
Parfois, quand l’individu concerné se rapproche d’une
source de chaleur ou se gratte, la libération de granules
contenant essentiellement de l’histamine présente dans
les mastocytes entraîne une urticaire localisée (signe
de Darier).
D'autres signes sont en rapport avec la dégranulation
mastocytaire : ce sont des flushs (arrivée brutale d’une
quantité importante de sang au niveau d’un tissu), des
céphalées, de la diarrhée et un prurit (démangeaisons).
Les mastocytes peuvent envahir d’autres organes que
la peau.
Ainsi les poumons, la rate, le foie et le tractus gastro-
intestinal sont touchés chez 30 à 50% des patients
atteints d'urticaire pigmentée.
Une localisation osseuse des mastocytes donne par-
fois des images radiographiques à type d'ostéosclé-
rose (remaniement osseux) ou d'ostéolyse (destruc-
tion partielle de l’os).
Chez la plupart des patients, l'atteinte profonde reste
stable.
Il existe chez certains malades un type de vascularite
(inflammation des vaisseaux) appelé vascularite leuco-
cytoplasique chronique, l'erythema elevatum diutinum
(EED), se présentant sous forme de papules rouges
brunâtres pouvant se réunir en plaques au niveau des
genoux et des coudes mais également en regard des
petites articulations de la main.
Les poussées d'erythema elevatum diutinum ont été
associées à des infections streptococciques.
Evolution :
Récidives possibles, dépendant de l’affection sous-
jacente.
Possibilité de survenue d’un syndrome myéloprolifératif.
Ce syndrome se caractérise par la prolifération exces-
sive des cellules matures (fonctionnelles) composant la
moelle osseuse. Il se présente sous différentes formes
selon que cette prolifération concerne les globules
blancs, les globules rouges, les plaquettes ou l’ensem-
ble de ces éléments.
Traitement :
On peut avoir de bons résultats avec les coticoïdes.
Faire attention aux infections avec le streptocoque,
donc antibiothérapie à prescrire.
En résumé, il faudra apprendre à vivre avec cette
maladie dont on ne guéri pas...
Une maladie éprouvante physiquement et psycho-
logiquement... Comme beaucoup d'autres...
Sans ête hypocondriaque... rappelez-vous qu'une ma-
ladie auto-immune en appelle souvent une autre...