Les MICI et les nouveaux traitements
qu’on appelle les Anti-TNF
L’infliximab (Remicade), premier Anti-TNF utilisé dans la
maladie de Crohn puis dans la RCH, a révolutionné la prise
en charge des MICI en repoussant les limites du traitement
médical et en redonnant espoir aux malades.
Les premiers objectifs qui étaient le sevrage des corticoïdes,
l’amélioration de la qualité de vie, la réduction des hospitali-
sations et du recours à la chirurgie ont été atteints avec
succès.
Aujourd’hui, les objectifs du traitement sont encore plus
ambitieux en essayant d’obtenir une cicatrisation de la
muqueuse qui permettrait peut-être de modifier l’histoire
naturelle de la maladie et d’obtenir une guérison.
L’arrivée de l’Humira (adalinumab), anticorps monoclonal
complètement humanisé a levé certaines inhibitions chez
les gastro-entérologues libéraux qui craignaient les
réactions immuno-allergiques parfois observées avec le
Remicade.
Certes les risques sont moindres, mais ils persistent toujours.
La prescription doit toujours faire appel à la même vigilance
dans l’indication, le bilan pré-thérapeutique et le suivi des
malades.
La maîtrise des nouvelles thérapeutiques et la connaissance
des contre-indications, des effets secondaires, des stratégies
thérapeutiques par les libéraux qui traitent les MICI sont donc
fondamentales.
Aujourd’hui, deux Anti-TNF sont à la disposition des libéraux
avec des AMM différentes et une indication commune dans
la maladie de Crohn.
De nombreuses interrogations persistent dans la pratique
quotidienne :
•Quel Anti-TNF choisir en première intention ?
•Existe-il un intérêt d’associer un immunosuppresseur
aux anti-TNF ?
La pertinence de cette prescription est aujourd’hui très
débattue devant la crainte du lymphome et du risque
infectieux qui pourrait être augmenté.
La prescription combinée doit se faire au cas par cas avec
prudence en pesant le bénéfice et le risque.
Quelle place pour une stratégie ‘’Top down’’ qui semble
montrer des résultats encourageants ?
Bien évidemment cette prescription pour les libéraux ne
pourra ce concevoir que dans le respect des règles
établies par le bon usage du médicament.
Les études en cours permettront rapidement de répondre
à ces questions essentielles.
La Commission MICI du CREGG toujours à l’écoute fera
son maximum pour informer et former les praticiens
désireux mais aussi participer à l’éducation des patients.
L’éducation des patients est un objectif que la Commission
MICI souhaite poursuivre en proposant aux patients de
nouvelles fiches d’informations et également un livret
d’information sur la maladie.
Ce livret est actuellement disponible en ligne sur le site du
CREGG.
Grâce au partenariat de l’industrie pharmaceutique, le
livret sera diffusé prochainement auprès des gastro-
entérologues libéraux et des associations de patients
qui pourront le diffuser auprès des patients.
L’éducation des patients doit amener à développer des
forums de discussion en partenariat avec les associations
afin de diffuser l’information au quotidien.
Toujours soucieuse de formation, la Commission MICI
souhaite développer des réunions régionales autour de
cas cliniques, animées par des hospitaliers et des libéraux
référents, afin de créer des liens entre les différents
acteurs, l’objectif étant d’harmoniser la prise en charge
des malades et la collaboration entre tous.
La connaissance et la maîtrise des biothérapies par les
gastro-entérologues libéraux sont pour les membres de
la commission MICI un objectif essentiel.
Il paraît également important de renforcer les discussions
et le partage des patients au travers de réseaux existants
ou de structures similaires au niveau régional et même
national.
Bien évidemment la participation de tous sera nécessaire
pour y parvenir.
La Commission MICI souhaite mettre en place en partenariat
avec l’industrie un carnet de suivi des patients qui permettra
d’impliquer le malade dans son traitement, de mieux appré-
hender sa maladie et d’établir plus de communication entre
les différents acteurs.
Enfin le site Internet de la Commission MICI reste toujours
très actif grâce à la plume de Gilbert Tucat en permettant
à chacun d’accéder aux résumés des différents congrès,
aux fiches thérapeutiques, aux références incontournables,
au livret d’information des patients.
La Commission MICI reste ouverte à vos suggestions.
N’hésitez pas à la contacter via le site Internet
‘’Source Docteur Patrick Faure
Président de la Commission MICI’’