Nous ne sommes pas génétiquement égaux face
aux maladies.
Cependant pour améliorer notre résistance, nous
pouvons agir sur deux points essentiels : le
mode de vie et l’alimentation.
Une fille qui naît actuellement au Maroc peut
espérer vivre 76 ans, un garçon 73 ans, d’après
une étude du haut commissariat au plan, soit
deux fois plus qu’au siècle dernier ou que ceux,
aujourd’hui, de certains pays d’Afrique noire.
Mais notre civilisation génère aussi des mala-
dies (obésité, diabète, troubles cardio-vascu-
laires, arthrose, ostéoporose, cancers … ) dont
les causes sont connues: excès et déséquili-
bres alimentaires, sédentarité, alcool, tabac.
Pour vivre mieux et plus longtemps, il est
urgent de prendre enfin sa santé en main…
Immunité... une question d'identité !
Les premiers travaux sur l’immunité ont permis la
fabrication des vaccins au début du XX” siècle.
Pasteur avait compris comment faire reconnaître
et détruire par l’organisme le microbe agresseur.
Les difficultés lors des greffes d’organes ont mis
en évidence l’importance en biologie des notions
de reconnaissance du «moi » et du « non moi ».
Normalement, l’organisme se défend contre toute
intrusion de ce « non-moi », avec deux exceptions :
les maladies auto-immunes (l’organisme se « retour-
ne » contre lui-même) et la grossesse: le corps de la
mère accepte le foetus, alors que la moitié de ses
« composants » sont étrangers, issus du père.
Manger moins et mieux
Avec ses 5 000 m2 de replis microscopiques, l’intes-
tin offre la surface de contact la plus vaste entre le
corps et le reste du monde, d’où le rôle fondamental
de l’alimentation pour l’immunité.
Réduire les quantités.
Une personne en surpoids risque davantage de déve-
lopper un diabète ou encore des maladies cardio-vas-
culaires, et ses défenses immunitaires sont affaiblies.
Des expériences en laboratoire ont même montré
qu’en diminuant d’un tiers la ration alimentaire des
rats, on augmentait considérablement leur durée de
vie. Manger mieux. Aux produits trop raffinés, pain,
pâtes et sucre blancs, préférez, par exemple, un pain
au levain, élaboré avec une farine complète, ou semi-
complète si vous avez les intestins irritables, et du
sucre de canne non raffiné. Fruits et légumes frais
apportent aussi des micronutriments, ainsi que les
fibres nécessaires au transit.
La consommation de yaourt équilibre également la
flore intestinale et stimule l’immunité.
Enfin, les herbes et plantes aromatiques à cultiver
dans le jardin ou même sur le balcon fournissent
des produits ultrafrais, savoureux et souvent favo-
rables à l’immunité (basilic, menthe… ).
RAS... c'est une évidence... après chacun fait ce
qu'il veut de sa vie !...
Attention aux antibiotiques résistants
L’abus de prescriptions d’antibiotiques pour des
affections virales où ils ne servent à rien (angines
notamment} et la mauvaise observance des traite-
ments (on arrête dès que ça va mieux} ont favorisé
l’apparition de résistances aux antibiotiques.
D’une part, l’arrêt précoce des traitements sélection-
ne les germes les plus robustes, pas encore tués,
qui deviennent encore plus envahissants, d’autre
part, de nombreux antibiotiques réduisent l’immunité.
Or, en plus des antibiotiques prescrits, nous en ava-
lons dans l’alimentation : les poulets de l’élevage in-
dustriel reçoivent, dans leur ration quotidienne, des
antibiotiques qui accélèrent leur croissance mais
contribuent à la sélection de souches microbiennes
résistantes.
Enfin, une récente étude a montré que les réseaux
d’eau peuvent contenir des résidus d’antibiotiques :
on jette les derniers comprimés d’un traitement, on
tire la chasse et on contamine le réseau.
D’où l’importance de rapporter ses médicaments
inutilisés au pharmacien.
La pratique des douches froides ou écossaises, en
terminant par le froid qui contracte les pores de la
peau, améliorerait aussi l’immunité. Selon le Dr
Samira Lazrak, « les gens qui pratiquent les douches
froides semblent plus résistants aux infections.
L’adaptation à ces conditions rigoureuses « sans
exagérer » crée de la défense et de la réorganisation.
Le système immunitaire est une organisation globale,
diffuse dans tout ! L’organisme, y compris le cerveau,
qui contrôle à chaque instant l’identité de milliards de
cellules. »
Pour fonctionner correctement, ce système a donc
besoin d’être régulièrement stimulé.
Découvrir les plantes qui nous
veulent du bien
Pour renforcer les défenses naturelles, les spécia-
listes conseillent l’ail, les baies d’argousier, cer-
tains champignons (shiitaké, maitaké et reishi}, l’ex-
trait de sureau, le gingembre, le ginseng, le lapache,
le schisandre, ainsi que la gelée royale et la propolis
des abeilles.
Une tisane d’échinacée protège contre les rhumes
et les grippes, et réduit la fatigue lors de la convales-
cence.
Les antioxydants du thé renforcent les défenses na-
turelles, ralentissent le vieillissement des cellules et
protègent l’organisme des radicaux libres.
Infusions et décoctions demeurent les préparations
les plus économiques.
Il existe également des gélules faciles à avaler, d’ac-
tion plus rapide : vérifiez qu’elles contiennent des
extraits « titrés » de plantes, ce qui garantit leur eff-
icacité et leur composition, constante d’un flacon à
l’autre.
L'homéopathie
lnfluenzinum 9CH en doses-globules, préparées
avec le virus grippal de l’année, à raison d’une
dose par quinzaine, ou le sérum de Yersin 15CH
à la même fréquence constituent une prévention
efficace contre la grippe.
Le médecin peut également prescrire des traite-
ments dits « de fond », qui sont adaptés à chaque
patient en fonction de sa façon de réagir au froid,
à la fatigue, au stress, etc...
C’est pourquoi l’automédication, très utile en pre-
mière intention, doit être toutefois complétée par
une consultation approfondie chez un bon méde-
cin homéopathe.
L’homéopathie permet aussi de réduire ou d’écour-
ter les crises chez les personnes sujettes aux rhi-
nites allergiques ou à l’herpès.
A condition d’être patient, car un traitement de fond
peut demander plusieurs semaines.
Tous les aliments de ce tableau renforcent naturel-
lement l’immunité et devraient, par conséquent, faire
partie de nos menus quotidiens.